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DOMAINE DE LAROQUE D’ANTAN
Un peu d’histoire …

Voilà plus de 30 ans que nous parcourons les vignobles des 4 continents. Ces paysages agricoles, parmi les plus beaux du monde nous ont marqués, inspirés par leur poésie, par cette alliance entre la ténacité de la vigne et celle des hommes qui la cultivent.

Et puis, il y a eu ce moment où le rêve de la terre demanda de s’incarner, ou le besoin impérieux de faire notre vigne se fit sentir si fort qu’il nous fallut passer à l’action, planter notre propre vigne, selon nos propres convictions , choisir notre terroir selon nos propres critères, faire notre vin selon notre propre sensibilité.

Pour cela il fallait choisir parmi des régions que nous traversâmes, un lieu , un climat, une histoire pour concrétiser notre rêve.

C’est sur l’antique et en partie abandonné, terroir de Cahors que nous avons jeté notre dévolu.

Déjà au 19 ième siècle Guyot disait « La roche fendillée ou craquelée existe immédiatement et à une profondeur indéfinie sous la faible couche de sol cultivable , mais les vignes peuvent lancer profondément leurs racines dans les lits et les joints de ces roches, en tirer une vigueur de tronc considérable et une durée pour ainsi dire illimitée».

Plus loin Guyot écrit : «Quoi qu’il en soit, jamais je n’ai vu de vignobles plus pittoresques, plus réguliers et mieux tenus que ceux du Lot »

Du savoir faire et de d’huile de coude…

Nous avons prospecté dans son cœur historique prés de Laroque des Arcs au milieu des collines couvertes de ronces et de chênes tortueux et nous avons retenu un coteau regardant le soleil levant, abandonné depuis 140 ans, à la biodiversité intacte .

Nous avons défriché ce coteau en conservant des haies et des  arbres Nous avons rendu à ce terroir sa noblesse d’autrefois.

Un « Terroir » c’est un lieu, une identité qui ne doit pas être adapté par le vigneron, pour que le sol restitue au vin le caractère singulier , et l’ énergie du lieu où la vigne est née.

Au milieu des ronces nous avons retrouvé des anciens murs qui délimitaient les parcelles trois petites maisons de vignerons, une caselle, un abri de mulets et un puits toujours rempli d’eau .

Après le déboisement, la restauration du patrimoine bâtit

Après les analyses des sols nous avons délimité les zones pour les cépages blancs et celles pour les rouges. Nous avons voulu remettre a l’honneur des cépages oubliés de cette région du Sud Ouest. Nous avons choisi comme porte greffe le Rupestris du Lot, très utilisé autrefois .

Le travail du sol devient un acte essentiel pour entretenir  la biologie, la biodiversité   qui permettra aux racines de plonger dans  les interstices de la roche calcaire. La roche « solubilisée » par les microbes du sol  donnera ainsi minéralité et complexité  dans le vin.

Et nos vignes ont porté nos premiers raisins, comme pour nous remercier de cette renaissance.

Toute notre attention a été portée à la vigne, les vendanges sont faites à la main dans des caisses transportées tranquillement par  Effraie notre ânesse.

Emmanuel va vinifier, élever ces raisins sans artifices, avec les levures indigènes, pour garder dans le vin l’esprit du « lieu » ou la vigne a poussé.

Ce patient travail d’artisan qui est parti du sol jusqu’à la vigne et du raisin jusqu’au vin est le meilleur témoignage que nous puissions donner de notre passion et de notre rêve devenu réalité.

Deux cuvées sont issues de ce travail familial :

Néphèle  à base de sauvignon blanc, gris et de cépages autochtones.

Nigrine à base de Malbec et de cépages oubliés.

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